Le printemps arrive, et dans presque tous les milieux de travail on doit déterminer l’horaire des vacances d’été. Les entreprises très structurées tendent à se doter d’un système, tel que l’ancienneté, mais dans les organisations plus flexibles on se fie souvent aux gens pour trouver des solutions. Lorsqu’un conflit survient parce que deux personnes veulent la même chose, on tend à penser qu’il existe deux solutions : une personne peut chercher à s’approprier ce qu’elle veut, ce qui lui donne un avantage immédiat, ou le laisser à l’autre, ce qui donne un avantage réputationnel qui, on l’espère, lui reviendra un jour. Kardas, Shaw et Caruso ont toutefois publié dans Journal of Personality and Social Psychology un article qui présente une troisième option qui permet souvent de combiner les deux avantages en même temps.
Ils ont mené huit études simples auprès d’échantillon variés pour explorer la conséquence de laisser à l’autre la responsabilité de prendre la décision. Laisser à l’autre le contrôle de la décision est perçu comme un geste aussi généreux que de faire une concession, si bien que l’autre personne a souvent tendance à faire une concession réciproque. Ils ont donc trouvé que la personne qui laisse aller le contrôle se retrouvait souvent avec à la fois l’avantage immédiat et l’avantage réputationnel. Cet effet était encore plus fort pour les étrangers que pour les personnes proches, parce que leur laisser prendre la décision est perçu comme encore plus généreux. Cette stratégie de laisser le choix à l’autre s’avère donc souvent la plus avantageuse. Je vous invite à l'essayer.
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