La provocation est une incivilité qui projette un excès de confiance ou déprécie l’autre dans un contexte de compétition dont on peut voir des exemples fréquents ici. À l’exception de quelques sports de compétition, on trouve généralement qu’il s’agit d’un comportement regrettable mais qu’on observe souvent dans le monde du travail. Quelles réactions entraîne-t-il pour la personne qui fait l’objet de la provocation? Les américains Yip, Schweitzer et Nurmohamed ont étudié ce sujet peu exploré dans un article publié dans Organizational Behavior and Human Decision Processes.
Dans six études expérimentales menées en milieu universitaire, ils ont soumis des gens à une variation de provocations et ont par la suite observé leur performance pour différentes tâches. Pour les tâches simples, la provocation entraînait une augmentation de l’effort par la personne visée et une meilleure performance parce qu’ils devenaient plus compétitifs. La performance diminuait cependant pour les tâches exigeant de la coopération ou de la créativité. Le fait d’être provoqué amenait aussi davantage les participants à tricher quand on leur en a donné l’opportunité.
Ils concluent donc que les cadres devraient être attentifs à la provocation. Elle peut avoir des avantages comme des inconvénients auprès de l’équipe qui en fait l’objet. Pour la grande majorité des organisations de l’économie moderne, qui demandent aux employés de travailler ensemble sur des tâches complexes, la provocation risque davantage de nuire que d’aider.
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