Les événements des dernières années ont beaucoup mis l’accent sur l’intégrité de ceux qui dirigent les organisations. Si vous êtes comme moi, en écoutant la commission Charbonneau, vous vous demandiez peut-être comment c’était de travailler dans ces groupes où les patrons commettaient des actions répréhensibles. Est-ce que cela affectait la motivation de leurs employés? Eisenbeiss et Knippenberg ont cherché à voir comment le leadership éthique d’un patron se répercutait sur l’effort de leurs subordonnés. Leurs résultats ont été publiés dans le Journal of Organizational Behavior.
Ils ont administré séparément des questionnaires à 135 employés et leurs 79 gestionnaires d’une entreprise technologique allemande. Les employés décrivaient le leadership éthique de leur patron, leurs émotions ainsi que leur pleine conscience. Les patrons, de leur côté, précisaient à quel point ces mêmes employés investissaient des efforts dans leur travail et aidaient leurs collègues. Les chercheurs ont trouvé que tous ne réagissaient pas de la même manière. Les employés qui vivaient moins d’émotions associées à l’éthique, comme le dégoût ou la culpabilité, et ceux qui ressentaient le moins de pleine conscience, ne voyaient pas leur performance ou leur travail d’équipe varier selon le leadership éthique de leur patron. Pour les autres, toutefois, l’effort et le travail d’équipe sont directement liés au leadership éthique de leur patron.
Alors comment est-ce que les employés vivaient dans les entreprises où les patrons manquaient d’éthique? Certains ont dû trouver cela très difficiles, et d’autres sont demeurés indifférents jusqu’à ce que la crise éclate.
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