Les enfants d’âge préscolaire savent déjà que mentir est mal et dire la vérité est bien. Pourtant, même à l’âge adulte, le mensonge est passablement prévalent. On sait tous qu’il vaut parfois mieux mentir que dire la vérité, comme par exemple lorsque votre conjointe vous demande votre opinion sur son apparence physique. Emma Wayne et Maurice Schweitzer ont publié dans Organizational Behavior and Human Decision Processes un article sur ces mensonges qui inspirent confiance.
Dans la dernière de leurs trois études, ils ont demandé à des étudiants de jouer un jeu. Le premier joueur possédait une information qu’il devait transmettre au second, qui devrait prendre une décision en se basant sur cette information. Dans la moitié des cas dire la vérité allait avantager les deux participants au lieu du seul premier, mais dans l’autre moitié des cas c’est en mentant qu’il allait aider le deuxième participant. Ils ont trouvé que ce n’est finalement pas l’acte de mentir ou non qui inspirait confiance, mais l’intention. Les participants qui donnaient une information qui désavantageait l’autre étaient perçus comme moins dignes de confiance que ceux qui l’avantageaient, et ce peu importe s’il s’agissait de la vérité ou d’un mensonge.
Les auteurs concluent donc que ce n’est pas le mensonge qui nuit à la confiance. C’est plutôt un jugement de l’entourage sur la motivation égoïste ou prosociale de l’autre. Sur ce, je vous invite à profiter de la fête des mères ce weekend pour lui dire tout ce qu’elle a envie d’entendre!
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