L’utilisation de tests pour des promotions amène nécessairement le problème de la reprise. On ne peut pas condamner une personne qui a échoué un test à vivre avec ce résultat pour l’éternité, ce qui fait que les organisations doivent mettre en place une politique pour gérer les reprises d’examen. Elles doivent cependant composer avec un effet qu’on juge généralement indésirable : l’apprentissage. Les gens qui repassent les tests tirent des leçons de leur expérience précédente et obtiennent de meilleurs scores. Que doit-on en penser?
Van Iddenkige, Morgeson, Schleicher et Campion ont publié un article dans le Journal of Applied Psychology qui se fait assez rassurant. Ils ont analysé la repassation d’un test de connaissance de l’emploi utilisé pour la promotion de 605 candidats à un poste d’expert technique dans leur spécialité. En cas d’échec, ils ont repassé le test 4 mois plus tard en moyenne. Ils ont montré que la corrélation entre le score au test et la performance au travail était plus élevée lors de la reprise que lors du test initial. Ils ont trouvé que les employés plus jeunes et les femmes étaient ceux qui s’amélioraient le plus lors de la reprise. Par contre, les candidats noirs s’amélioraient moins que les autres groupes.
Ils ont aussi regardé quels scores on devrait utiliser : le score initial, le plus récent, le plus élevé ou la moyenne. Les trois dernières options étaient à peu près aussi valides les unes que les autres, et toutes plus valides que le score initial. De manière global, leur étude est donc plutôt rassurante sur le sujet de la reprise de tests : la pratique amène plus d’avantages que d’inconvénients.
Comments