LinkedIn est devenu le réseau social le plus actif pour la recherche d’emploi. Il permet aux candidats de se faire valoir, et aux organisations de jauger des candidats sans que ceux-ci n’aient même à envoyer de CV. Il est donc devenu un instrument de sélection, si bien que Roulin et Levashina viennent de publier une première étude sur sa validité qui devrait intéresser à la fois les employeurs et les chercheurs d’emploi. Leur article a paru dans Personnel Psychology.
Ils ont mené leur première étude auprès de 133 finissants en gestion d’une université canadienne et d’une autre américaine. Ils ont administré aux participants certains tests et ils ont demandé à deux chercheurs indépendants d’évaluer la page LinkedIn de chacun comme si c’était un candidat. Environ deux ans plus tard, ils sont retournés voir le profil LinkedIn des participants pour voir comment avait évolué leur carrière. Les évaluations initiales de la page LinkedIn étaient corrélées faiblement mais positivement avec des indicateurs de succès tels que d’avoir trouvé un poste dans son domaine ou avoir obtenu une promotion.
Ils ont aussi trouvé que les observateurs étaient capables d’utiliser le profil LinkedIn pour évaluer avec assez de précision les habiletés cognitives de la personne, son extraversion et ses habiletés de communication, mais pas pour les autres traits de personnalité tels que la conscience professionnelle. Les entreprises devraient donc former les recruteurs pour bien utiliser les informations pertinentes. Les auteurs incitent aussi les chercheurs d’emploi à maximiser leur utilisation de LinkedIn en ajoutant une photographie et en élargissant leur réseau de contacts, deux caractéristiques prisées par ceux qui évaluaient les profils.
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