Avec la plus grande utilisation des appareils électroniques, on a vu apparaître une sensibilisation à l’impact que cette lumière bleue peut avoir sur le sommeil des utilisateurs. Je croyais que c’était principalement un enjeu associé à la qualité de vie, jusqu’à ce que je lise un article de Guarana, Barnes et Ong dans Journal of Applied Psychology qui montrait avec une méthodologie robuste que cette lumière bleue impactait aussi les comportements au travail.
Ils ont obtenu la participation d’une entreprise qui a produit des lunettes dont la moitié filtrait réellement la lumière bleue, et l’autre moitié n’avait pas d’impact. Ils ont ensuite distribué ces lunettes à des gestionnaires et des représentants dans un centre d’appel au Brésil sans que ceux-ci ne sachent s’ils avaient ou non une paire de lunette qui filtrait la lumière. Les participants avaient comme consigne de porter ces lunettes dans les deux heures précédant le sommeil pendant deux semaines. À travers des questionnaires quotidiens, les chercheurs ont pu montrer que les participants qui avaient des lunettes filtrant la lumière bleue avaient bénéficié d’un sommeil plus long et de meilleure qualité que ceux qui avaient reçu des lunettes factices. Ils rapportaient aussi un plus grand engagement au travail et une meilleure performance, y compris pour les représentants qui avaient de meilleures ventes et de meilleures évaluations de la part de leurs clients.
Les auteurs en concluent donc que ces lunettes ont des effets réels pour ceux qui les portent. Ils incitent même les entreprises à considérer en offrir à leurs collaborateurs non seulement pour améliorer leur santé, mais aussi leur capacité de contribuer à travers un meilleur repos.
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