Les journaux comme le Journal of Business and Psychology abordent parfois la réalité du travail sous un angle novateur qu’on retrouve moins dans les journaux plus prestigieux. C’était le cas de l’article de Haggard, Robert et Rose (2011) dans le dernier numéro. Les auteurs ont exploré le concept de co-rumination, soit le temps qu’on passe avec des collègues pour se plaindre de son travail. Ces discussions sont paradoxales : si elles permettent d’améliorer la relation d’amitié avec les collègues, elles peuvent aussi exacerber les émotions négatives chez ceux qui y participent. On risque donc d’en ressortir encore plus amer.
Les auteurs ont trouvé des différences importantes selon le sexe. Les femmes s’adonnent davantage à la co-rumination et les impacts négatifs étaient particulièrement marqués pour elles dans les cas où la relation avec le superviseur était difficile. Quant aux hommes, la co-rumination les aidait lorsque la relation avec les superviseurs était difficile mais leur nuisait lorsque cela se passait bien.
Ce genre de recherche entrouvre la porte sur le monde des relations informelles au travail qui a si peu été exploré mais qui me semble bien prometteur.
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