The Economist a publié un excellent article la semaine dernière sur l’industrie de la consultation. Après quelques années de vache maigre où la tendance était à la coupure de coûts (87% des projets en 2009), les organisations recommencent à utiliser les services de consultants pour du développement tout en étant plus sensibles au ratio coût/bénéfice. Voici quelques unes de leurs observations :
- Le conseil général en management (les BCG et McKinsey de ce monde) connaîtra la plus faible croissance. Les organisations se sont dotées à l’interne de ressources avec des MBAs qui peuvent accomplir le même type de travail pour moins cher. Ils limiteront leurs mandats aux domaines d’expertise pointus. Les grandes firmes devraient donc continuer leur développement dans les services spécialisés.
- Les organisations sont moins tolérantes pour la formule traditionnelle du senior accompagné d’une armée de juniors facturés à grand taux. Elles exigeront des ressources plus compétentes qui s’intègreront davantage à leur équipe pour favoriser le transfert d’expertise.
- Ces deux tendances devraient favoriser les très grandes firmes, capables d’offrir des services globaux et une vaste gamme de spécialités, ainsi que les petites firmes spécialisées. Les firmes de moyenne importance sont les moins bien placées pour profiter du rebond.
Je rajouterais, par rapport à la réalité québécoise, l’importance pour les firmes de se positionner à l’échelle Nord-Américaine. En cette ère d’intégration et de consolidation, le développement d’affaires se fait toujours là où se trouvent les sièges sociaux mais le travail même se réalise dans une géographie de plus en plus vaste.
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