Certaines organisations ont l’habitude de commencer leurs rencontres avec un certain degré de retard, souvent par la faute d’une personne, ce qui s’avère frustrant pour les autres qui sont arrivées à l’heure. Un article publié dans Journal of Vocational Behavior par Allen, Lehmann-Willenbrock et Rogelberg montre toutefois que les conséquences du retard dépassent la simple satisfaction des participants.
Ils ont commencé par mener un sondage en ligne auprès de 252 travailleurs à propos de la dernière rencontre à laquelle ils ont assisté. 48,8% des participants ont dit qu’il avait commencé à l’heure, 36,9% avec 5 minutes de retard et 14,2% avec 10 minutes de retard. Ils ont par la suite organisé deux expériences en laboratoires où des étudiants participaient à des rencontres pour trouver des idées quant à l’amélioration d’un programme universitaire. Un tiers des groupes commençait à l’heure, un tiers avec cinq minutes et un dernier tiers avec dix minutes de retard. Les chercheurs ont trouvé que plus il y avait de retard, plus les participants étaient insatisfaits de la rencontre et plus ils l’avaient trouvée inefficace. Dans leur dernière étude, les idées des groupes étaient notées par des évaluateurs indépendants. Ces évaluateurs ont trouvé que les rencontres qui commençaient en retard généraient moins d’idées, et celles-ci étaient de moins bonne qualité et moins applicables. Cet effet est plus sévère pour les équipes qui ont commencé avec dix minutes de retard que pour celles qui ont commencé avec cinq minutes de retard.
On doit donc conclure que les rencontres qui commencent en retard sont non seulement désagréables pour les participants, mais aussi moins productive pour l’entreprise. Alors si c’est un problème dans votre milieu de travail, pourquoi ne pas en faire une résolution de début d’année au sein de l’équipe? Les chercheurs soulignent que les cadres ont un rôle à jouer pour rappeler à l’ordre les participants qui causent des retards aux autres.
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