The Economist a publié cette semaine une série d’articles sur l’intelligence artificielle en milieu de travail, dont un porte sur la sélection. L’article met beaucoup l’accent sur la diminution de la discrimination et l’augmentation de l’efficience. Ils passent sous silence un avantage qui pourrait être encore plus important : l’augmentation de la validité prédictive.
Il existe plusieurs étapes cognitivement difficiles qui compliquent la sélection. Il faut notamment identifier les habiletés importantes pour le poste, les mesurer chez les candidats et synthétiser l’information pour en arriver à une conclusion. Plusieurs recherches en psychologie ont montré que les humains ne sont pas particulièrement compétents pour les accomplir, si bien que les systèmes purement quantitatifs permettent souvent mieux de prédire la performance que le jugement d’une personne. Même les meilleurs systèmes de sélection laissent passer un grand nombre d’erreurs, en rejetant de bons candidats ou en embauchant d’autres qui ne sont pas outillés pour le poste.
C’est ici que l’intelligence artificielle risque d’amener une révolution. N’est-il pas facile d’imaginer un système qui considère une immense quantité d’informations de manière objective pour apprendre à créer un algorithme de prédiction plus efficace que ce dont on dispose actuellement? Si cela se produit, les spécialistes en sélection devront probablement réfléchir à une nouvelle orientation de carrière. Il est bien possible que le futur de la sélection appartienne aux experts en informatique, et non aux experts de contenu.
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