Plusieurs organisations affichent dans leurs valeurs ou leurs compétences de base le travail d’équipe ou la collaboration. Après tout, on peut accomplir davantage en groupe que seuls, n’est-ce pas? Pourtant, notre expérience individuelle nous montre que ce n’est pas toujours le cas. Qui ne se souvient pas de camarades de classe qui semblaient se contenter du moindre effort pour un travail d’équipe? Une équipe allemande menée par Joachim Hüffmeier de TU Dortmund University a cherché à comprendre comment le contexte de l’équipe impactait la performance individuelle. Ils ont rapporté leurs résultats dans Journal of Applied Psychology.
Ils ont comparé la performance individuelle de nageurs dans des compétitions individuelles versus des épreuve de relais. Ils ont trouvé que la différence de performance est modérée par la probabilité de gagner ainsi que l’importance de la compétition. Les nageurs avaient tendance à améliorer leur performance par rapport aux compétitions individuelles lorsqu’ils pensaient qu’ils avaient plus de chance de remporter l’épreuve, mais diminuaient leur effort lorsque les chances étaient plus faibles. Ils nageaient aussi plus rapidement lorsque le relais était important, comme dans les jeux olympiques, mais moins lorsqu’ils participaient à une épreuve moins prestigieuse, comme une compétition locale ou nationale. Ils ont aussi reproduit une recherche précédente qui montrait que les derniers nageurs faisaient plus d’efforts que les premiers en comparaison avec leurs performances individuelles.
Ils ont ainsi prouvé la théorie classique qui dit que la motivation dépend des attentes de succès, de la valence et de l’instrumentalité du résultat. Ils concluent que les gestionnaires ont un rôle important à jouer pour motiver les membres de leurs équipes à faire des efforts, en mettant en place des conditions de succès et en montrant aux employés les impacts positifs de leurs efforts. Le travail d’équipe peut mener à une amélioration de la performance, mais ce n’est pas toujours le cas.
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