Dans un monde idéal les interviewers n’auraient pas de préjugés et embaucheraient les gens uniquement sur la base de leurs compétences, mais nous ne vivons malheureusement pas dans un monde idéal. Les candidats qui souffrent d’un handicap doivent composer avec la réaction des inteviewers, et se demandent probablement comment ils devraient parler de leur handicap en entrevue. Lyons, Volpone, Wessel et Alonso viennent de publier dans Journal of Applied Psychology un article qui devrait les guider.
Ils ont mené la deuxième de leurs expérimentations auprès de 310 cadres qui embauchent des employés dans le cadre de leur travail. Les participants ont visionné des vidéos d’entrevue où un candidat qui souffrait de surdité utilisait l’une de trois stratégies : simplement reconnaître le handicap, s’en distancier (par exemple, dire qu’il ne cause pas de problèmes) ou l’intégrer (par exemple, raconter ce qu’ils ont appris en raison des défis qu’ils ont rencontré).
Ils ont trouvé que c’est en suscitant l’admiration des interviewers que les gens handicapés ont obtenu le plus d’intention d’embauche. Susciter la pitié amenait toutefois une légère baisse de la probabilité d’offrir un poste. La manière d’en arriver à l’admiration de l’interviewer dépendait toutefois de la manière dont le handicap était expliqué. Ceux qui avaient expliqué leur surdité par une trop grande écoute de musique avaient avantage à s’y prendre différemment de ceux qui disaient avoir été victimes d’une infection dans l’oreille. En conclusion, il n’y a donc pas de moyen sans faille pour parler d’un handicap évident, mais s’ils sont bien expliqués ils peuvent jouer un rôle positif dans le processus d’embauche.
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