On a souvent l’impression, à regarder les campagnes de recrutement ces temps-ci, que les entreprises cherchent surtout à mettre de l’avant le côté supportant de leur culture organisationnelle : qualité des relations, conciliation travail-famille et approche participative. Dans une publicité à la télévision pour un site de recrutement, on voit par exemple derrière une cadre un tableau qui annonce un cours de yoga sur l’heure du lunch. Est-ce vraiment ce que les candidats recherchent?
Catanzaro, Moore et Marshall (2011) leur donnent en partie raison. Ils ont mené une étude auprès de 256 finissants universitaires en leur demandant de choisir entre deux entreprises. L’une d’elle avait une culture supportante, et l’autre était compétitive. Cette dernière mettait l’accent sur l’ambition, la rémunération et les possibilités d’avancement. Dans l’ensemble, les participants ont préféré les organisations supportantes, mais la différence qu’ils ont observée n’était pas particulièrement marquée.
Les auteurs ont aussi trouvé des différences entre les sexes. Les hommes étaient davantage portés vers l’entreprise compétitive que les femmes, quoi que la différence ne soit pas énorme. Les femmes, quant à elles, préféraient plus nettement l’entreprise supportante, quoi que plusieurs penchaient aussi vers l’organisation compétitive.
En conclusion, si les employés préfèrent souvent une organisation supportante à une autre compétitive, cette tendance n’est pas généralisée. Il y a encore de la place pour les firmes qui offrent à leurs employés de faire des sacrifices personnels en échange de meilleures possibilités de carrière. En fin de compte, les organisations devraient surtout viser à faire ressortir les forces de leur culture organisationnelle dans leurs pratiques de recrutement afin d’attirer des candidats qui sauront apprécier cette culture.
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