Nous commençons cette semaine une série de trois articles sur le travail d’équipe. Plusieurs personnes voient le travail d’équipe comme le désir d’aider ses collègues, mais par définition l’inverse doit aussi être vrai : pour chaque personne qui offre de l’aide, au moins une autre doit l’accepter. Or, accepter de l’aide est souvent plus difficile qu’on le pense. Phillip Thompson et Mark Bolino ont publié dans Journal of Applied Psychology une étude sur ce qui fait qu’une personne peut hésiter à accepter de l’aide en milieu de travail.
Ils ont tout d’abord mené un sondage sur les raisons que donnent les gens pour ne pas accepter l’aide des autres, avant d’utiliser des moyens statistiques pour identifier les croyances principales et développer un questionnaire. Ils ont trouvé que les gens hésitaient à accepter de l’aide parce qu’ils craignent que cela nuise à leur image, qu’ils se croient obligés d’offrir une aide en retour, qu’ils croient qu’ils devraient être capables de se débrouiller par eux-mêmes, qu’ils se méfient des intentions de leur collègue ou qu’ils le croient incompétent.
Ils ont raffiné cette échelle puis ils l’ont administrée à 211 travailleurs inscrits dans un programme universitaire de management au sein de questionnaires plus larges. Ils ont aussi obtenu que leur patron réponde de façon anonyme à un sondage. Ils ont trouvé que les gens qui présentent ces croyances négatives par rapport à l’aide en reçoivent moins, ont des attitudes plus négatives au travail et sont perçus comme moins performants et créatifs par leurs patrons.
Les auteurs concluent que de contrer ces croyances négatives pourrait permettre aux entreprises d’être plus performantes et aux employés d’être plus satisfaits de leur travail. Ils suggèrent donc aux gestionnaires d’aborder directement ces cinq croyances pour augmenter la confiance au sein des groupes de travail et encourager le travail d’équipe.
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