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Ce n’est pas toujours facile d’être un jeune leader

Publié le 10 avril 2017

On a abordé à quelques reprises des recherches inconfortables sur des variables démographiques qui avaient un impact au travail, comme celle qui trouvait une relation entre le poids des gens et leur salaire. Buengeler, Homan et Voelpel ont publié un article dans Journal of Organizational Behavior qui va lui aussi heurter le sens de la justice de plusieurs. Ils ont étudié comment l’âge d’un patron influence la manière dont ses actions sont interprétées par les membres de son équipe.

Ils ont mené leur étude principale auprès de 83 équipes allemandes en ventes et services à la clientèle, dirigées par autant de superviseurs.  Conformément à leur hypothèse, ils ont trouvé que les équipes des jeunes superviseurs qui donnaient beaucoup de reconnaissance présentaient un taux de roulement moins élevé que ceux qui en offraient peu. Les jeunes superviseurs qui utilisaient une approche de gestion participative le faisaient toutefois à leurs propres risques, puisque la pratique s’accompagnait d’une augmentation du taux de roulement. Les chercheurs s’attendaient à ce résultat parce qu’ils ne disposaient pas de la crédibilité (l’image prototypique du leader) qui permettait de faire accepter aux autres leur autorité.

Cela va certainement faire sourire certains de mes collègues psychologues, qui au début de leur carrière se sont fait pousser la barbe ou ont mis des lunettes dont ils n’ont pas besoin pour avoir l’air plus vieux. L’article met toutefois l’accent sur l’importance d’adapter l’approche de gestion aux caractéristiques du leader. Lorsque celui-ci souffre d’un déficit de crédibilité, les belles approches de gestion participative ne sont peut-être pas à conseiller.

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